EMEMEM
Né sur un trottoir accidenté en 2016, Ememem est un de ses fils de bitume qui ont le désordre dans le sang. A la lueur des réverbères il répare la rue et le cœur de ceux qui la foulent.
Pour officialiser son style et sa technique, Ememem invente le terme de flacking, employé communément aujourd'hui pour désigner ce nouvel "art de réparer les trous".
Ses pansements pour trottoir mettent en lumière les blessures du tissu urbain. Ils s’inscrivent dans la lignée du streetart et de l’art contemporain tout en rappelant le traditionnel kintsugi japonais, art de réparer en sublimant.
Au croisement inattendu d'une œuvre, la surprise nous cueille par la rupture intense avec les codes de la rue. Les compositions polychromes éclatent le gris du bitume, les contours sont singuliers et les matières insolites sont détournées de nos espaces privés ou de l’imagerie archéologique de la mosaïque ancienne.
Les œuvres surgissent de dessous le bitume, comme si elles avaient toujours été là, enfouies sous nos conventions contemporaines. Étaient-elles déjà là avant ? Qui les a faites ? Comment ? Autant de questions qui en amènent d’autres sur la norme, les aménagements urbains, mais aussi plus tendrement, sur le soin apporté à ce qui est abîmé et au rôle que l'on peut donner à nos espaces publiques.
En atelier, Ememem crée des répliques de ses pansements pour trottoir, exposés en galeries et foires internationales d'art contemporain.
Ses œuvres ont notamment été exposées à Paris Art Fair avec la Galerie Italienne (Grand Palais éphémère, 2021), Urban Art Fair avec ErbK Gallery (Paris, 2020), en Solo Show à Lyon (2020, 2019, 2018) et en expo collective à "Ceramic NOW!" (Paris,2021), "Low Tech" Meyrin (Genève, 2021), et "Nuart" (Stavanger, Norvège, 2018).