Erdeurien poursuit la mutation progressive de son œuvre. Après des débuts dans la photographie et l’écriture, il se tourne vers la peinture et le street art, en découvrant le squat de la cour des Noues du XXème arrondissement de Paris. Ce tournant dans sa carrière agit comme une champignonnière créative et émulatrice, qui fait murir ses travaux vers l’épure et l’abstraction, pour se concentrer sur l’énergie des lignes et des couleurs.

Avec Trans Mutation, ErbK Gallery présente une nouvelle facette de son œuvre, qui s’engage dans une recherche géométrique et chromatique et questionne les rapports de l’homme à la machine. La galerie met en avant ses derniers travaux, réalisés en résidence entre les mois de novembre 2020 et février 2021. Son trait toujours plus précis et épuré s’entremêle ainsi en diverses lignes ciselées, qui font de ses toiles des objets intrigants, telles des cartes kafkaïennes aux influences cubistes défragmentées.

La seconde salle de la galerie, ornée de toiles plus anciennes, permet d’incarner de façon sensible cette mutation de l’œuvre d’Erdeurien. L’exposition illustre l’évolution de sa pratique, tant dans les formes, de plus en plus épurées, que dans les couleurs, qui font désormais la part belle aux tons métallisés.